Le Nouvelliste / La Voix de l'Est / Le Droit
Le Nouvelliste
Le Nouvelliste est fondé en 1920 par Joseph Herman Fortier, qui en sera le propriétaire jusqu’en 1935. Fortier est le vice-président et directeur général des magasins à succursales P.T. Légaré, basés à Québec et possède le journal L’Événement.
Il achète une feuille déjà existante, Le Trifluvien et le transforme en nouveau journal, Le Nouvelliste, dont le premier numéro paraît le 30 octobre. Il a pour objectif de promouvoir la langue française, les traditions de l'Église et le développement économique et industriel de la région.
En 1935, alors que les magasins P.T. Légaré font faillite, Fortier vend Le Nouvelliste au sénateur libéral Jacob Nicol, qui est le fondateur de La Tribune et le propriétaire du Soleil et de l’Événement de Québec. Ce dernier verra donc à restreindre l’influence du Nouvelliste à la Mauricie pour ne pas concurrencer ses autres journaux, tous d'allégeance libérale. À cause de ses positions critiques envers Duplessis, Le Nouvelliste perd des annonceurs dans la seconde moitié des années 1940.
Le Nouvelliste en mai 1921 |
C’est probablement ce qui incite Nicol à le vendre à Honoré Dansereau en 1951. Son fils Pierre Dansereau en hérite à son décès en 1958, puis le journal est racheté par les journaux Trans-Canada de Paul Desmarais en 1968.
Le Nouvelliste est la propriété du groupe Capitales Médias à compter de 2015. Suite à la faillite du groupe en 2019, une coopérative d’employés est créée et est désormais propriétaire du journal trifluvien.
*MISE À JOUR, janvier 2023: De mars 2020 jusqu'en décembre 2023, le journal ne publiait des éditions papier que le samedi. Depuis le 1er janvier 2023, il n'y a plus du tout d'édition papier et Le Nouvelliste ne publie désormais que sur sa plateforme web et son application mobile.
Personnalités marquantes: Gérald Godin fut journaliste au Nouvelliste de 1958 à 1963.
La Voix de l’Est
La Voix de l’Est est créé à l'initiative d’un groupe d’hommes d’affaire de Granby d'allégeance libérale. Le premier numéro paraît le 20 juin 1935 et le journal appartient alors à Imprimerie rapide. Il a pour slogan «Le semeur d’idées».
En 1945, La Voix de l’Est devient un quotidien et Radio CHEF vient compléter le service d'information en 1946.
En 1968, le journal est vendu aux Journaux Trans-Canada, appartenant à Paul Desmarais. En 1977, l’impression de La Voix de l’Est est transférée à Sherbrooke, à l’imprimerie du journal La Tribune. À compter de 1985, un journal hebdomadaire gratuit appelé Le Plus vient s’ajouter au quotidien.
En mars 2015, Gesca vend La Voix de l’Est à Groupe Capitales Médias, propriété de Martin Cauchon. À compter de décembre 2019, il passe entre les mains d’une coopérative d’employés suite à la faillite du groupe.
La Voix de l'est en janvier 1981 |
*MISE À JOUR, janvier 2023: De mars 2020 jusqu'en décembre 2023, le journal ne publiait des éditions papier que le samedi. Depuis le 1er janvier 2023, il n'y a plus du tout d'édition papier et La Voix de l’Est ne publie désormais que sur sa plateforme web et son application mobile.
Le Droit
Ce journal constitue une exception pour ce blogue consacré à l’histoire des journaux québécois puisqu’il a été fondé à Ottawa et que ses bureaux y sont toujours*. Mais il couvre aussi l’actualité de l’ouest du Québec et sa destinée, par l’entremise de certains de ses propriétaires est liée à l’histoire de la presse québécoise.
Le Droit est fondé le 27 mars 1913 par le Syndicat d'Oeuvres Sociales. Les Oblats d’Ottawa en sont les actionnaires majoritaires et journal est dirigé par l’abbé Charles Charlebois. Sa devise est « L’avenir est à ceux qui luttent ».
La décennie est marqué par de grandes difficultés pour la survie du français en Ontario. En 1910, un immense congrès rassemble à Ottawa plus de 1 200 délégués représentant toutes les régions de l'Ontario français. C’est à cette occasion de l’on décide qu’il faut un journal pour défendre les droits linguistiques et religieux des Franco-Ontariens. Sa première devise est «L’avenir appartient à ceux qui luttent». Le journal gardera toujours ce rôle de défenseur de la francophonie ontarienne, de la loi 17 interdisant l’usage du français dans les écoles, jusqu’à la lutte pour l'hôpital Montfort et plus récemment l’abolition du Commissariat aux services en français de l’Ontario et le retrait de tout financement du projet d’Université de l’Ontario français à Toronto.
En 1983, les oblats vendent leurs actions à l'entreprise de presse Unimédia, dirigé par Jacques Francoeur. Le journal fut acheté par le groupe Hollinger dirigé par Conrad Black en mai 1987. Il passe aux mains de Gesca, une filiale de Power Corporation, en novembre 2000. En mars 2015, Gesca vend ses quotidiens régionaux à Groupe Capitales Médias, propriété de Martin Cauchon.
Le Droit en 1913 |
À compter de décembre 2019, Le Droit passe entre les mains d’une coopérative d’employés pour poursuivre ses activités après la faillite de Capitales Médias.
*MISE À JOUR: Il a été annoncé au début de 2020 qu’on projetait de déménager le journal à Gatineau pour pouvoir profiter de l’aide financière du gouvernement du Québec aux anciens journaux du groupe Capitales Médias.
*MISE À JOUR, janvier 2023: De mars 2020 jusqu'en décembre 2023, le journal ne publiait des éditions papier que le samedi. Depuis le 1er janvier 2023, il n'y a plus du tout d'édition papier et Le Droit ne publie désormais que sur sa plateforme web et son application mobile.
Principales sources:
Principales sources:
- BAnQ numérique
- André Beaulieu et Jean Hamelin, La presse québécoise des origines à nos jours, Presses de l'Université Laval.
- Wikipédia
- Société d'histoire de la Haute-Yamaska
- viefrancaisecapitale.ca
Avec cet article, j'ai maintenant fait le tour de tous les anciens journaux de Capitales Médias devenus des coopératives. Pour les autres: Le Soleil, La Tribune, Le Quotidien.
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