La Patrie, 1879-1978
La Patrie en 1879, BAnQ |
De 1885 à 1887, Honoré Beaugrand est aussi maire de Montréal. En 1891, La Patrie innove avec la première page féminine dans un quotidien francophone, page dont la rédaction est assurée par Robertine Barry, alias Françoise.
Le libéralisme de Beaugrand est plus proche de la tradition des Rouges que des idées plus modérées de la direction du parti. Il réclame par exemple l'enseignement obligatoire, gratuit et laïque, ce qui ne manque pas de choquer le clergé catholique. Le directeur de La Patrie se tourne donc vers la publicité pour lui assurer des revenus qui lui permettent de garder ses distances face au parti libéral. Arthur Buies et Louis Fréchette font parti des collaborateurs de cette époque.
Cependant, la direction du parti n'apprécie pas le radicalisme d'Honoré Beaugrand et en 1897, La Patrie est achetée par Israël Tarte, alors ministre dans le gouvernement de Wildrid Laurier. C'est d'ailleurs le parti qui lui fourni les fonds. Ses fils Eugène et Louis-Joseph Tarte en assure la direction. Ils placent Henri Bourassa à la direction du journal mais ce dernier partira après seulement quelques jours, à la suite d'un différent avec Tarte.
La Patrie en 1958, BAnQ |
L'édifice de la rue Sainte-Catherine qui a longtemps abrité le journal appartient depuis 2007 à l'Église de Scientologie, qui ne l'occupe pas et le laisse à l'abandon. La secte doit maintenant des milliers de dollars à la ville de Montréal et on parle d'une possible saisie de l'immeuble par les autorités municipales. En espérant que le patrimoine et la mémoire sortent gagnant de ce bras de fer.
Principales sources:
Collection numérique, BAnQ
André Beaulieu et Jean Hamelin, La presse québécoise des origines à nos jours.
Dictionnaire biographique du Canada.
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